État de surface des matériaux issus de fabrication additive
L’impact de l’état de surface d’une pièce sur sa résistance est fort.
En effet, les différentes aspérités générant la rugosité de la surface sont d’autant de facteur entrainant de micro concentration de contraintes à l'origine de ruptures. Et justement, le processus d’additivation par couches génére entre celles-ci autant d’amorces de rupture.
Il est donc indispensable de déterminer le niveau de rugosité des éprouvettes avant essais.
Afin d’être représentatif de l’état de surface issu de fabrication additive, nous avons fait le choix de tester des éprouvettes brutes de fabrication. Les niveaux de rugosité ont été mesurés et s’échelonnent de 9 à 20. Pour rappel, un état de surface moyen sur un AlSi9Cu3 Y40 (injection sous pression sans traitement) peut atteindre 8 et un état de surface soigné en décolletage est <1,6…
À noter que le niveau de rugosité peut être optimisé en réalisant localement des phases de polissage. Cependant, ces reprises sont manuelles, longues et l'objectif de notre démarche est de caractériser les éprouvettes sans retouche.
La rugosité des pièces polymères issues de fabrication additive s'établit entre 11 et 20, niveaux considérés comme très grossiers en mécanique.
En effet, si l'on considère le processus de tournage, une rugosité moyenne est de 3.2.
Mécastyle évaluera donc l'évolution éventuelle de la rugosité en fonction de l'évolution des processus de fabrication additive.