Bugatti utilise la fabrication additive pour l’étrier de frein de la Chiron
Après s’être imposé en acteur majeur du monde des Supercars en présentant ses modèles Veyron et Chiron, Bugatti repousse encore les limites industrielles en présentant un étrier de frein en Titane issu de fabrication additive.
Dédié au freinage de ces bolides, capable de dépasser les 400km/h, l’étrier de frein est la pièce maîtresse du système de freinage.
Sur ses véhicules série, Bugatti réalise actuellement ses étriers à partir d’un alliage d’aluminium forgé, à très haute résistance. Ils sont composés de huit pistons à l’avant, et de 6 à l’arrière, ce qui en fait les plus grands étriers de frein utilisés à ce jour sur un véhicule produit en série.
Avec une nouvelle conception issue de fabrication additive, Bugatti a réussi à alléger cette pièce de plus de 40 %. Afin d’établir cette performance, la marque a eu recours à l’utilisation de Titane (Ti6Al4V ou TA6V). Ce matériau présente un avantage en termes de propriétés mécaniques par rapport à l’aluminium : résistance à la traction (Rm) de 1 250 MPa en fabrication additive, pour une masse volumique de 4,4 g/cm3 (2,7g/cm3 pour l'aluminium et 7,8g/cm3 pour l'acier).
Les capacités de la pièce ont été exploitées au maximum grâce à ce nouveau process. En effet, la fabrication additive permet une plus grande liberté de formes.
La nouvelle pièce mesure 41 cm de long, 21 cm de large et 13,6 cm de haut et pèse seulement 2,9 kg (4,9 kg auparavant en aluminium).
Les premiers essais sur banc ont été réalisés afin de valider le comportement de l’étrier, sous charge et sous contrainte thermique ; le disque atteignant une température de plus de 1000°C lors d’un freinage 400-0 km/h (essais visibles dans la vidéo ci-contre). Les essais sur véhicule en vue de la production en série débuteront au premier semestre de cette année 2019.